Une grande fête était organisée dans la maison
d’édition et je tremblais d‘impatience rien qu’à l’idée de montrer à tout le
monde ma nouvelle robe de soirée que j’avais achetée pour l’occasion. Je
m’étais maquillée avec soin et mon mari avait dû crier pour me faire sortir de
la salle de bain.
Nous arrivâmes bien entendu les premiers mais
nous n’eûmes pas à attendre très longtemps les premiers participants. J’étais impatiente de voir Jean Pierre pour
discuter de tout ce qui allez ce passer. Petit à petit, la cour se remplit de
tous les employés. Certains me saluèrent, d’autres passèrent devant moi en
m’ignorant. Cela ne me faisait ni chaud ni froid. Je m’inquiétais un peu de ne pas voir Jean
Pierre. Il était pourtant le premier à arriver aux fêtes pourtant ! Je
déambulais donc en slalomant entre les gens, tous occupés à boire leurs petits
verres de champagne et ne faisant absolument pas attention à ce qui les
entouraient. Soudain, alors que je contournais une énième personne, je me
retrouvai nez à nez avec le torse d’un jeune homme qui, grâce à mes talons, ne
me dépassai que d’une demi-tête et encore ! Heureusement que j’avais pensé
à mettre des talons aiguilles ! Je n’aimais pas quand un homme me
regardait de haut. Je regardais un instant le jeune homme qui m’adressait un
sourire gêné en se répandant en excuse avant de reconnaître le stagiaire qui
travaillait au même étage que moi. Quel était son nom déjà ... Oh et puis zut ce n’était qu’un stagiaire après
tout !
-Je suis vraiment désolée ! Je ne
regardais pas où j’allais et ...
-Ne vous en faites donc pas ! Le plus
important est que ma robe ne soit pas tâchée ! Cela aurait été
catastrophique ! Oh et puis arrêtez de me regarder comme un cocker, nous
sommes à une fête voyons, pas dans un chenil !
-Oh oui désolé! J’espère que vous vous amusez
bien ! En tout cas vous êtes vraiment magnif ... Je veux dire vous avez
une très belle robe !
Le pauvre Léo avait l’air très gêné et je décidais,
dans ma grande bonté, de mettre fin à son embarras.
-Et bien enfin ! Je suis contente que
quelqu’un remarque enfin ma nouvelle robe ! Je commençai à me demander si
tous les autres n’étaient pas devenus subitement aveugles. Oh je dois vous
laisser, je vois venir Jean Pierre.
Et je m’éloignai d’un pas rapide en direction
de mon ami que j’interpellai en criant son nom au dessus du brouhaha ambiant.
Celui m’entendit et se tourna dans ma direction. Le sourire qui barrait déjà
son visage s’agrandit encore quand il me vit. Il fit quelques pas dans ma
direction tout en avançant la main. Quand j’arrivai à sa hauteur je la pris
dans la mienne.
-Enfin ! Je ne vous voyais pas arriver,
j’avais peur que vous ne veniez pas !
-Moi ! Ne pas venir à une fête où l’alcool
est gratuit ! Ce serait mal me connaître !
-En effet ! Venez, je sens que nous
allons vraiment nous amuser !
Et accompagnée de Jean Pierre nous nous
dirigeâmes vers le banquet résolu à passer une très bonne soirée.
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