jeudi 19 décembre 2013

Fête de Noël par Gabrielle Longuet de la Giraudière




   Une grande fête était organisée dans la maison d’édition et je tremblais d‘impatience rien qu’à l’idée de montrer à tout le monde ma nouvelle robe de soirée que j’avais achetée pour l’occasion. Je m’étais maquillée avec soin et mon mari avait dû crier pour me faire sortir de la salle de bain.
Nous arrivâmes bien entendu les premiers mais nous n’eûmes pas à attendre très longtemps les premiers participants. J’étais impatiente de voir Jean Pierre pour discuter de tout ce qui allez ce passer. Petit à petit, la cour se remplit de tous les employés. Certains me saluèrent, d’autres passèrent devant moi en m’ignorant. Cela ne me faisait ni chaud ni froid.  Je m’inquiétais un peu de ne pas voir Jean Pierre. Il était pourtant le premier à arriver aux fêtes pourtant ! Je déambulais donc en slalomant entre les gens, tous occupés à boire leurs petits verres de champagne et ne faisant absolument pas attention à ce qui les entouraient. Soudain, alors que je contournais une énième personne, je me retrouvai nez à nez avec le torse d’un jeune homme qui, grâce à mes talons, ne me dépassai que d’une demi-tête et encore ! Heureusement que j’avais pensé à mettre des talons aiguilles ! Je n’aimais pas quand un homme me regardait de haut. Je regardais un instant le jeune homme qui m’adressait un sourire gêné en se répandant en excuse avant de reconnaître le stagiaire qui travaillait au même étage que moi. Quel était son nom déjà ...  Oh et puis zut ce n’était qu’un stagiaire après tout !

-Je suis vraiment désolée ! Je ne regardais pas où j’allais et ...

-Ne vous en faites donc pas ! Le plus important est que ma robe ne soit pas tâchée ! Cela aurait été catastrophique ! Oh et puis arrêtez de me regarder comme un cocker, nous sommes à une fête voyons, pas dans un chenil !

-Oh oui désolé! J’espère que vous vous amusez bien ! En tout cas vous êtes vraiment magnif ... Je veux dire vous avez une très belle robe !

Le pauvre Léo avait l’air très gêné et je décidais, dans ma grande bonté, de mettre fin à son embarras.

-Et bien enfin ! Je suis contente que quelqu’un remarque enfin ma nouvelle robe ! Je commençai à me demander si tous les autres n’étaient pas devenus subitement aveugles. Oh je dois vous laisser, je vois venir Jean Pierre.

Et je m’éloignai d’un pas rapide en direction de mon ami que j’interpellai en criant son nom au dessus du brouhaha ambiant. Celui m’entendit et se tourna dans ma direction. Le sourire qui barrait déjà son visage s’agrandit encore quand il me vit. Il fit quelques pas dans ma direction tout en avançant la main. Quand j’arrivai à sa hauteur je la pris dans la mienne.

-Enfin ! Je ne vous voyais pas arriver, j’avais peur que vous ne veniez pas !

-Moi ! Ne pas venir à une fête où l’alcool est gratuit ! Ce serait mal me connaître !

-En effet ! Venez, je sens que nous allons vraiment nous amuser !


Et accompagnée de Jean Pierre nous nous dirigeâmes vers le banquet résolu à passer une très bonne soirée.

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