Je m’étais levée de bonne heure ce
matin pour ne pas risquer d’arriver en retard au boulot. En effet, être la
femme du directeur et arriver toujours en retard ce n’était pas très correct. Et
en plus un nouvel employé devait commencer à travailler dans notre maison
d’édition et je me devais de l’accueillir dans les règles. C’est pour ça que
j’avais préparé des cookies la veille. J’espérais seulement qu’ils n’étaient
pas immangeables. C’est donc un grand sourire collé sur les lèvres, bien vissée
sur mes talons que je partis pour mon travail.
Quand j’arrivai dans les locaux, ceux-ci étaient quasiment
vide. Je saluai de la main ou d’une bise les gens que je croisai et me dirigeai vers mon bureau. Une fois arrivai dans celui-ci je déposai mes affaires et
profitai pour admirer la vue que j’avais sur la ville. La grand fenêtre qui se
trouvait derrière mon bureau était plutôt bien positionnée et je n’avais aucun
immeuble en vis-à-vis pour me gâcher la vue et empêcher le soleil de se
déverser dans mon bureau. Enfin, quand il y en avait … J’étais tellement perdue
dans mes pensées que je n’entendis pas le discret coup frappé à ma porte. Je
sursautais donc quand on vint m’avertir que le nouveau était arrivé. Avant de
descendre le saluer, je vérifiais que ma coiffure était toujours impeccable et
qu’il n’y avait aucun plis à ma jupe. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur le hall où se
tenait un jeune homme brun d’une trentaine d’année. Je m’avançais en tendant la
main.
-Vous devez sûrement être Jean François ! Je suis
Gabrielle Longuet de la Giraudière, directrice du service de presse. Vous avez
déjà parlé à mon mari, le directeur !
-Enchanté Mme Long … Heu …
-Oh appelez-moi Gabrielle ! Mon nom est vraiment
imprononçable ! Même après plus de quinze ans de mariage j’ai encore du
mal alors !
Le jeune homme me gratifia d’un grand sourire.
-Alors c’est un plaisir de faire votre connaissance
Gabrielle !
-Alors comme ça vous vous intéressez à la littérature
française ?
-Oh oui j’ai toujours trouvé les auteurs français passionnants !
Et surtout les auteures !
J’éclatai de rire devant le sourire devenu coquin de Jean
François et son petit clin d’œil.
-J’imagine oui ! Bien nous aurons tout le temps de reparler
de votre fascination pour la gente féminine dans le métier du livre plus
tard. On nous attends pour votre pot de bienvenue ! Tout le monde sera là
normalement et ce sera l’occasion de rencontrer vos futurs collègues ! Et
vous pourrez goûter à mes cookies maisons ! N’hésitez surtout pas à me
dire s’ils sont immangeables !
-Ne vous en faites pas pour ça ! Et il y a beaucoup de
femmes qui travaillent ici ?
-Vous êtes incorrigible vous ! Vous verrez bien !
Et je me dirigai avec Jean François vers la petite salle de
détente de la maison d’édition. Les choses allaient devenir
intéressantes !
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