Il
faisait au moins cinq degrés dehors, je grelottais et claquais des dents.
Quelle idée j’avais eu de mettre une robe, en plein mois de janvier. Pour me réchauffer un peu, je me dandinais
sur place, ce qui ne manqua pas d’interpeller Daniel, le directeur littéraire.
Il vint me parler de tout et de rien, son projet de cette nouvelle année, les
relations qu’il entretient avec son frère, son chat qui est mort, enfin presque
toute sa vie quoi. La soirée avait bien débuté : petits fours, champagne à
volonté, musique en tout genre et la décoration était spectaculaire. Jean-Pierre
avait fait du bon travail.
Je
m’amusais bien et je profitais de faire connaissance avec Léo Bones, le petit
stagiaire. Il me faisait beaucoup rire parce qu’il lui arrivait de nombreux
déboires, notamment quand il a renversé son café sur le nouveau costume du
patron. Les heures passaient, la fête battait toujours son plein et moi je
continuais à avoir froid. Vers minuit, Monsieur Longuet de la Giraudière fit un
discours pour nous remercier d’être venu et qu’il avait de grands projets pour
cette année. J’applaudis et je décidai d’aller danser avec Philibert.
Evidemment, il refusa de m’accompagner. Déçue, j’esquissa quelques mouvements
puis je revins à ma place, un verre de champagne à moitié vide à la main.
Je
ne me rappelle pas vraiment de la fin de soirée. Vers deux heures du matin, on
nous servit du fraisier et du gâteau au chocolat puis le champagne recoula à
flot. Et là, tout devint flou. Je sais juste que ce matin, j’étais sur ma
chaise de bureau, épuisée, une boîte de
doliprane à côté de mon verre. Je pense que j’ai des questions à poser à mes collègues.
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