Léo Bones
stagiaire
Lorsque j’arrivai à la fête,
j’étais excité comme une puce. C’était ma première fête avec mes collègues et
j’étais bien déterminé à parler avec tout le monde. Après tout j’étais venu travailler
dans cette maison d’édition pour acquérir de l’expérience et avoir des contacts
dans le milieu, pas pour faire toutes les tâches ingrates et leur servir leur
café. C’est donc avec assurance et détermination que j’entrai dans la maison d’édition. Il n’y avait personne à l‘accueil. Toutes les lumières étaient éteintes et
il n’y avait aucun bruit. Je commençai à croire que j’avais mal compris le lieu
de rendez-vous, quand apparut Kimberley. Soulagé, je soupirai et allai à sa
rencontre. Mais visiblement je n’étais pas celui qu’elle attendait car elle
aussi soupira avant de repartir de là où elle venait.
-
Attends ! lui criai-je. Où est la fête ?
-
Alors, euh, bonjour déjà ! me
répondit-elle avec énervement. Ensuite c’est marqué sur l’invitation ! La
fête se passe dans la cour.
-
Oh ! Oui, tu as raison.
Désolé de t’avoir dérangée. Bon à
plus.
Je me dirigeai rapidement
vers la cour, un peu moins sûr de moi. Plus je m’y approchais et plus
j’entendais la musique de la fête et plus je sentais une tension montée en moi.
Alors que j’allais ouvrir la porte pour accéder à la cour, une main m’agrippa
l’épaule. Je sursautai, me retournai et hurlai de peur en voyant le visage hideux de Marjolaine. Le faible
éclairage ne mettait pas son visage couvert de ride en valeur. Je repris mon souffle quand elle commença à
parler.
- - Bonsoir Léo.
- - Bonsoir Marjolaine.
- - Mademoiselle Estapola !
- - Oui, oui. Pardon.
- - Bien. Ce n’est pas grave. Dit-elle
en souriant. J’ai une tâche pour vous.
- - Mais c’est la fête Madame !
- - MADEMOISELLE !
- - Oui, désolé. Désolé.
- - C’est la fête, oui, mais pas pour
vous. Vous, vous devez distribuer les boissons.
- - Quoi ?! Je dois faire le
service ?
- - Exactement ! Alors allez tout
de suite chercher les plateaux avec les boissons ! Et ne râlez pas !
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