Anne-Charlotte,
J'ai perdu mon portable, cet objet si
indispensable à mes yeux. Mon travail de secrétaire ne me permet pas de rompre
ce lien que j'ai avec l'extérieur. Petit bijou de technologie, je l'avais
acheté en septembre dernier pour mon plus grand bonheur. Doté d'un logo de
pomme à moitié croquée, il contenait des noms, des visages, toute une
civilisation virtuelle qui me manque cruellement. Il était de taille moyenne,
teinté d'un blanc nacré, d'une légèreté incomparable et d'un design certain. Ce
portable était très important, m'accompagnant dans toutes les situations,
bonnes ou mauvaises. On a passé de longs moments collés, tempe contre tempe, à
parler de tout et de rien. Il me tenait même chaud la nuit lorsqu'il était en
charge. Et puis c'est mon compagnon de travail. Sans lui, la maison d'édition
ne va plus avoir de contact, plus aucun message délivré par mes soins. Parce
qu'en somme, je suis comme Hermès, volant à travers les bureaux pour annoncer
le moindre fait et geste d'un client.
Mais vous comprenez bien, chère Anne-Charlotte,
que sans mon portable, mon travail de secrétaire s'arrête ici. C'est pourquoi
je vous demande de regarder minutieusement dans votre bureau si mon précieux
ami se trouve quelque part. Je vous remercie par avance de l'aide que vous
m'apporterez et vous souhaite de passer une agréable journée.
P.s : Merci à Daniel de m'avoir aidée
à écrire cette lettre.
Kimberley
Adams
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